Le jour de Dieu
"Dieu conclut au septième jour l’ouvrage qu’il avait faite Et au septième jour il arrêta toute l’oeuvre qu’il faisait"
Comme nous l’avons signalé, toute nouvelle phase est caractérisée par l’introduction d’un morceau poétique. Il a été question d’achèvement de l’oeuvre divine au sixième jour,
l’auteur aurait-il utilisé par inadvertance le verbe qala pour caractériser le septième jour? Certains traducteurs ont conclu à une erreur de copiste qu’ils ont corrigé en mettant au lieu de
septième jour, septième jour, ainsi en est-il des LXX, de la traduction syriaque et de la version samaritaine. Mais ce travail d’harmonisation des textes ignore la portée spirituelle de
l’événement du septième jour. L’oeuvre matériel, le monde matériel est bel et bien achevé le sixième jour, le jour de l’homme, alors que l’achèvement voulu par Dieu s’accomplit au septième jour
dans la dimension divine. L’homme peut se réjouir du monde matériel mais c’est en entrant dans le repos de Dieu qu’il trouve son accomplissement (#Hébreux 4:4).
"Il se reposa..."
Il n’est pas ici question d’une cessation d’activités, idée que le Seigneur repousse (#Jean 5:17) mais de la cessation de toute activité créatrice proprement dite. L’auteur des
Hébreux indique que depuis lors Dieu "s’est reposé de ses oeuvres," nous invitant à entrer dans le repos sabbatique divin. C’est ce que symbolise le sabbat en permettant à l’homme de recréer et
de consacrer un temps à la communion spirituelle (#Hébreux 4:4).