12 Mars 2013
« J’ai saisi la nature de mes révoltes, le souvenir mon manquement se dresse sans répit face à moi, c’est bien par rapport à toi, oui seulement par rapport à toi que j’ai péché, que j’ai manqué… » Ps 51.5-6
Bien souvent le péché apparaît comme une porte de salut, la seule qui se présente à nous dans des moments difficiles. Cela peut être un mensonge, une jouissance charnelle illicite, une mauvaise habitude qui nous permet d’échapper à notre triste quotidien. Nous restons toutefois conscients d’un manquement, d’un douloureux rendez-vous manqué avec Dieu.
En guise de justification, tel Adam, conscient de sa déchéance dans le jardin d’Eden, nous pointons un doigt accusateur sur Dieu, qui pourtant Maître du temps et de l’espace ainsi que des circonstances, nous aurait livré à la merci du péché- « la femme que tu as mise auprès de moi »-, ne serait pas intervenu pour nous délivrer. En d’autre termes, c’est Dieu qui aurait « péché », manqué le rendez-vous. Une telle attitude fait obstacle à la repentance, au retour à la maison paternelle.
Telle ne fut pas l’attitude du roi David face aux conséquences de sa déchéance, plutôt que d’accuser le Seigneur, il permet à l’Esprit Saint de lui montrer les sources du mal. Il saisit le mécanisme fatal de la chute, l’engrenage infernal. Le péché dans son expression dans notre manière de vivre, dans un acte particulier, n’est qu’un salaire, qu’une conséquence de nos choix de vie.
Le mal prend sa source dans notre éloignement de Dieu, de Sa Parole source de vie et de bien-être; "la rétribution d'une transgression est une trangression", comme le dit le sage. Quand notre relation à Dieu, à Sa Parole n’est plus au centre de notre vie, au milieu du Jardin, la voix du Méchant d’abord subtile, nous pousse vers la chute.
La question que nous devrions sans doute nous poser est celle de savoir si le Seigneur, l’Epoux divin est au centre de notre attention ou si nous Le négligeons quelques fois pour Son service. C’est quand nous nous éloignons de Dieu, de Sa Présence sanctifiante que commettre l’odieux, l’inacceptable devient le lot de notre vie.
A la question devrait succéder, une décision, une réorientation de nos vies vers Christ, le Verbe qui au milieu, au centre du Jardin, nous offre le fruit de la vie. Voilà le chemin qui conduit au Père, au recouvrement de notre position de fils.